Textes

Hommages des amis et de la famille

Ma chère Nicole,

Je suis profondément désolé d'apprendre cette terrible nouvelle à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Pour moi Guy représente une des meilleure période ma vie, notamment lorsque j'étais à Strasbourg moment où Christine me l'a fait "découvrir". Guy c'était un personnage incomparable avec un sens de l'amitié que j'ai rarement vu. Il jouait de son "grand âge" pour nous titiller et nous pousser dans nos derniers retranchements sur des sujets de société, d'éducation et de culture. Il m'a fait grandir et même si nous avions perdu le contact depuis une dizaine d'années, il restait un des rares amis qui compte dans une vie. Sache que nous pensons bien à vous, à toi et aux enfants qui sont maintenant des adultes. Nous vous embrassons affectueusement,
P. et G.
Chère Nicole,

Le décès de Guy me rend extrêmement triste. Je pense à lui sans arrêt, tout le temps. De ne pas vous avoir vus durant tout ce temps n'enlève rien à l'amitié, ni à l'affection que je lui portais. Nous pensions souvent à vous, Eve me parlait de toi à travers tes manifestations sur Facebook. J'aurais voulu vous inviter, vous voir tous deux, mais la paresse se superposant au manque de disponibilité, nous avons reporté sans cesse et voilà, Guy est parti, je l'ai laissé filer sans le revoir. Je te sais inconsolable, je suis pour ma part impardonnable. Il me reste les regrets, infinis et stériles. Te le dire ne soulagera pas ta peine. Mais je voulais que tu saches que j'en prends ma part.
J.-L.
Chère Nicole,

 Nous sommes très affectés par les si tristes nouvelles de Guy. Nous ignorions qu’il avait un cancer mais nous ne sommes à peine étonnés d’apprendre qu’’il fut courageux et déterminé : c’était dans sa nature. Malgré toutes les difficultés rencontrées (et il y en avait !!!), nous savions que nous pourrions toujours compter sur sa (votre !) participation constante et positive aux actions Ronds carrés. De vous revoir au stand de Morgane l’an passé et les paroles encourageants de Guy nous ont beaucoup touchés et nous touchent encore plus sachant qu’il souhaitait repasser cette année nous soutenir malgré ses souffrances. Chère Nicole nous garderons dans nos cœurs un pensée très chaleureux pour Guy qui fut un ami et un compagnon pendant ces difficiles années de questionnement que fut les années scolaires de nos enfants. Avec toute notre amitié Nous t'embrassons ainsi que vos enfants
M.
Merci Nicole pour ce moment touchant à la fois d'adieux, de témoignages et de recueillement. J'étais touchée d'entendre ce que tu as écrit. Je trouve que vous êtes une très belle famille, encore plus maintenant que je vous connais mieux.Dingue ce qu'on peut s'attacher a ses voisins en a peine deux ans.Guy me manque a moi aussi, chaque fois que je suis je m'attends à le voir. Mais non, il va falloir s'y faire. On prend un thé ensemble bientôt ? Je vous embrasse tous les trois, je suis pas loin.
A. K.
Evidemment que Guy est un homme de cœur. Et comme tout «Lion» qui se respecte (je fais référence à son signe astrologique). Il avait, en son temps, sa cour! Là je l’entends « C’est des conneries tout ça ! » et on aurait rit ...N’empêche que sa Doudou (c’est comme çà qu’il appelait sa Nicole) Et Didile ne me contrediront pas, n’est pas les filles ? ...Pour moi Guy est avant tout quelqu’un de Vrai! Là il aurait répondu, tu veux dire un Vrai Homme! Et on aurait encore ri...

Lorsque nous étions voisins, avec Guy et sa Doudou on rigolait beaucoup. Guy c’est quelqu’un de sérieux qui se prend pas trop au sérieux! Il est aussi devenu à cette époque le «tonton Guy» dont ma fille Pauline admirait la créativité et son style géo-trouve tout! Chapeau Guy, d’avoir réussi en tant qu’ancien «prot» ce tour de force de nous réunir aujourd’hui dans une église catho pour une cérémonie laïque, sans curé! Oui tu peux sourire ! Mais alors s’il n’y a pas de curé, et que tu n’es plus audible à nos oreilles Guy, qui va nous faire la morale ? Vous le savez Guy est un homme de morale.

Pardonnes moi Guy, tu ne peux plus me répondre, ou plutôt ta réponse ne nous est pas très audible. Et là je t’entends pester «Merde, alors elle n’avait pas tort! Tout ne s’arrête pas avec la mort! Et bien tant mieux ! Tu sais maintenant, j’espère, que ce n’est pas la seule fois où je n’avais pas tort ! Guy c’est aussi quelqu’un d’anxieux qui tentait bien de le cacher...Mon cher Guy, ne t’inquiètes pas de trop pour ceux que tu laisses...Ta Doudou , tu le sais bien, est fortiche ! Elle a de nombreux ami(e)s qui sont là pour elle, pour Victor et pour Félicie Aussi!
H. L.
Chère Nicole,

Je viens de découvrir cette abominable nouvelle. Quelle tristesse ! Micheline et l’Ill Club tout entier se joint à moi pour te transmettre nos pensées les plus chères dans ce moment douloureux. Guy restera pour toujours gravé dans nos mémoires. Il est une figure très attachante et un modèle d’humanité. Si nous pouvons t’aider en quoi que ce soit, nous serons là. Courage.
C.
Bonjour Nicole.

J'ai appris avec tristesse la disparition de Guy. Je pense à toi et à vos deux enfants. Si nos chemins se sont perdus de vue, je garde de lui la mémoire d' une présence attachante et malhabile dans son corps, chaleureuse et attentive à l'autre. Il m'arrive quelques fois de flâner le long du boulevard de la Victoire et de laisser mon regard filer vers les fenêtres de l'appartement de la rue des bains qu'il occupait à fin des années soixante-dix quand je l'ai connu, Je le vois trôner sur i'estrade— princier dans son fauteuil d' apparat, patibulaire entre les bouffées d'une pipe ruminante. Parfois, un fin sourire entrouvrait ses lèvres et l'oeil aux aguets perçait des secrets qu'il ne révélait pas. Il m'arrive de l'entendre énoncer des vérités à moitié fausses... Qu'importe, puisque c'était lui qu'on venait voir. On s'en fout, puisqu'on l'aimait comme il était - débonnaire et bon prince. Je me souviens de quelques discussions qui ouvraient à des horizons vaguement métaphysiques, je me souviens aussi de soirées enfumées et vagabondes, entre les élucubrations des uns et les sortilèges des autres...
Sa mort fait vibrer en moi un peu de ce temps qui ne reviendra plus. Je penses à lui, que je garde en mémoire.
Je pense d'abord à vous trois qui êtes vivants et que je connais peu.
Je t'embrasse, Nicole.
J.-C.
Vous savez!

Je n’y crois pas, je ne peux pas le croire ni même l’imaginer. Mon Guiges à moi est mort !! Savoir que nos échanges s’arrêtent, là, maintenant et à jamais, me plonge dans une profonde tristesse mais aussi dans une profonde solitude. C’est ma souffrance à cette annonce... Cette solitude éprouvée qui est si lourde à porter. À supporter. Tu me manques mon guigeles.
Nicole, m’ a demandé d‘écrire quelques mots et je t’entends me dire à l’instant : «t’es pas obligé frantz». Mais comme j’ai le sens du bon mot, je vais dire que je suis l’obligé de Nicole.Je vais m'acquitter de ce que je lui «dois» pour ne pas pouvoir être à ses côtés aujourd‘hui, de ne jamais lui avoir dit combien j’aimais cette famille. Ma famille. Une dernière fois, donc, pour te dire ce que tu avais du mal parfois à recevoir, par pudeur ou comme tu le disais souvent : « On a une juste une éducation de protos coincés et on s’en débarrasse pas comme ça».

Je ne vais donc pas te raconter mais me souvenir. Tu sais, je me souviens de tout.Je me souviens de ta disponibilité, ta générosité, «Tu restes manger, bien sûr», C’était toujours une évidence pour toi et j’en ai profité plus que de raison lorsque j’étais étudiant et par la suite aussi... Je savais que je ne dérangeais pas. Comment le savoir? Tu me l’aurais dit et... tu ne me l’as jamais dit. Tu savais m’accorder un temps d’écoute sans jugement jamais. Si tes prises de position pouvaient faire croire le contraire, on se trompe . Guy ; C’était la bienveillance et ça, vous le savez. On peut passer une vie sans jamais croiser ni l’amitié ni l’amour. Des sentiments qui paraissent pourtant bien abordables et faciles à construire, semble t’il. Je ne suis pas passé à côté de mon Guy. Je le voulais cet ami là. J’ai dragué son amitié comme avec personne. Pas longtemps, j’avoue. il a cédé rapidement et je me demande toujours pourquoi.Pour Guiges qui a toujours aimé bâtir et construire, il fut l’architecte de notre amitié. Il a choisi l’instant, le lieu, les matériaux aussi qui sont fait de tolérance, d’aucune concession ni d’aucun superflu. Nous les avons choisi ensemble et ça a tenu. Je me demande aujourd’hui encore pourquoi il m’a tendu cette main, un jour ou j’en avais tant besoin. Une expo en cours au musée d’histoire naturelle.Je me trouvais assez mal dans ma peau et il pensait le contraire, je le trouvais super, franc, clair dans ses idées et ses opinions, il pensait le contraire. «C’est jamais évident frantz»Il m’a permis d’intégrer ce précepte dans ma vie et j’en ai fait ma profession.

«Celui qui se dit trop vieux pour apprendre l’a sans doute toujours été». Aujourd’hui, j'enseigne et j’apprends. Je l’ai souvent partagé avec lui, au travers de nos mails mensuels. Guy semblait voir en vous les bribes de votre personnalité que vous ne perceviez pas vous même. Il savait. Il savait poser les bonnes question et il savait dire les mots même si vous n’aviez pas envie de les entendre parfois. Ce n’était jamais pour blesser ou pour vous faire du mal mais pour vous aider à vous construire. Toujours l’architecte qui parlait ou l’artisan de ses idées et de ses pensées qu’il partageait sans compter.Il semblait dur dans ses «jugements» mais il n’en avait aucun, il discutait, c’est tout. Avoir la chance de rencontrer Guy c’était accéder à une autre dimension. Vous le savez, ça aussi.J’ai eu cette incroyable chance d’avoir croisé la route de Guy et d’avoir su construire avec lui suffisamment d’amitié pour qu’elle nous accompagne tout au long de notre vie.Après quelques années d‘absence, à 10 000 kms de là, j’ai décroché le téléphone un jour ou mon moral était au plus bas et Guy était là à cet instant comme hier quand il s’est naturelle-ment imposé dans ma vie. Il m’a imposé une histoire d’amitié. «Ahh l’amour toujours l’amour».Vous savez cette phrase qu’il aimait répéter à l’envi. Après 15 ans sans nous voir, avec Dédé, nous avons passé une journée à Strasbourg. C’était comme si on ne s’était jamais quitté. C‘est çà l’ amitié...Il y a ceux qui nous permettent de mieux savoir qui nous sommes. Par ce qu'ils donnent, par leur culture, par leur affection, ils nous permettent de mieux nous définir nous-mêmes. Après une rencontre avec eux nous nous sentons sûrs de nous, pleins d'énergie pour entreprendre des choses. Guy fait partie de ces personnes.

Nicole ; tu nous as dis que dans la case : «Que fait votre père», les enfants ne savait pas quoi écrire. Fallait me demander... Dans cette case on pouvait inscrire : «Il est une formidable rencontre». C’était ma formidable rencontre.Mon ami...Mon frère! Mon amouramitié...Comme je l’aimais, vous savez?
F. A.
Guy est mort tout d'un coup, au plein milieu d'une conversation sur des travaux à effectuer dans la maison. Vous qui le connaissiez bien, vous savez qu'il avait toujours un bricolage encours. Pas toujours celui que moi j'aurais souhaité d'ailleurs. Il pouvait rester assis, l'air absent, à tirer sur sa pipe et à réfléchir à un projet, alors que moi je piaffais d'impatience pour qu'on commence enfin...
Quand il se lançait dans un chantier, il disait toujours : «c'est pas si simple», mais à chaque fois il finissait par trouver la solution.Il a passé les dernières semaines de sa vie à fabriquer des pièces pour réparer une petite machine à vapeur trouvée l'été dernier sur un marché aux puces, achetée pour quelques sous. C'était sa passion de dénicher des objets techniques, ceux-ci le rendaient heureux et fier, ils venaient ensuite encombrer la maison.

Nul, parmi les personnes qui ont passé une soirée chez nous, n'a échappé à la présentation enthousiaste, mais souvent trop longue, de ses dernières acquisitions. Ça allait des instruments de mesure aux machines à calculer, en passant par de vieux microscopes, des appareils photo, des montres et aussi plein d'outils anciens. Sans parler de la présentation de son train électrique qu'il faisait circuler au milieu des livres de sa bibliothèque...L'été dernier, il avait trouvé un modèle réduit de la voiture de «Tintin au Congo ». Celle-ci est venue compléter sa vaste collection de bouquins et d'objets consacrés à Tintin. Il en connaissait les albums dans le détail et vouait une grande admiration à Hergé.

Il avait aussi une passion pour les bateaux (alors qu'il était né à Mulhouse, si loin de la mer!). Il aimait non seulement naviguer, mais aussi construire ou restaurer des embarcations. Il adorait faire visiter son cher «Ill-Club » et emmener nos amis descendre le Brunwasser en canoë. C'était un passionné et un curieux, il disait que le sel de la vie c'était d'apprendre, et d'apprendre encore. Il passait des heures à regarder des documentaires sur des sujets en tous genres et son plus grand plaisir, c'était d'expliquer ensuite ce qu'il avait appris. Je lui ai toujours dit qu'il aurait dû être prof.C'est vrai que depuis des années son goût pour la transmission l'avait orienté vers la conception et la fabrication de maquettes, vers la vulgarisation d'expériences scientifiques. Ça l'attristait un peu de ne pas pouvoir partager cette passion avec sa famille, mais ses expériences en physique demeuraient un peu obscures pour nous. Et chaque fois qu'il fallait remplir une case «profession du père », les enfants ne savaient pas trop quoi écrire... D'ailleurs, je suis sûre que, de là où il est maintenant, il est en train de râler sous prétexte que j'expliquerais mal son boulot !

Car Guy était aussi un éternel râleur. Il avait des aspirations et des ambitions qu'il a eu du mal à concrétiser pour diverses raisons. Il avait des idées très arrêtées, il essayait de les faire partager dans des discussions enflammées. Il adorait argumenter et convaincre, et pouvait parfois se brouiller avec les gens pour des idées.Mais c'était surtout un homme de parole, droit et honnête. Pour lui, une vérité, même difficile à dire, devait être dite, quitte à se fâcher ou à froisser, mais sans aucune méchanceté. Il était généreux, son porte-monnaie était souvent vide, mais il avait toujours le cœur sur la main!Malgré son air un peu sombre, Guy savait rigoler. Il maniait l'humour, même l'humour vache, ou noir, avec délectation. C'était un bon vivant. Plus que tout, il aimait les soirées conviviales autour d'un repas partagé avec des amis. Car, pour lui, l'amitié était sacrée.Tout comme sa famille...Dès le début de notre relation, j'ai su que Guy serait un mec fidèle. Il était plein de pudeur sur ses sentiments, mais, moi et les enfants, nous savions qu'il nous aimait.Je lui savais gré d'être là, toujours, solide comme un roc, surtout en cas de difficultés.

C'était mon Doudou. Et, c'est sûr, il va terriblement nous manquer. Certains d'entre vous sont peut-être choqués qu'il n'y ait pas aujourd'hui de service religieux. Guy se disait agnostique, il disait que si Dieu existe, il était totalement hors de portée de nos pauvres petits esprits humains. Même si, à chaque nouvelle publication sur Jésus, il se plongeait dedans. Il ne voulait pas des secours de la religion. Néanmoins, même s'il ne croyait pas à une vie après la mort, moi je suis sûre qu'il sera toujours là, avec nous.

C'était un drôle de p'tit bonhomme, un type pas banal, un sacré mec. Il nous a aidés à devenir ce que nous sommes. Merci, Guy, tu es désormais une part de nous. Nous essaierons d'être à la hauteur de ce que tu nous as donné. Nous t'aimons et nous ne t'oublierons jamais!
Nicole
Dimanche matin, dans mon studio parisien, on dort comme des loirs avec Victor jusqu’à ce qu’à ce que cette fameuse sonnerie de téléphone retentisse et maman qui nous annonce « Papa est mort ». Cette phrase est complètement irréelle sur le coup, mon cerveau se met en mode déni pour me protéger dans un premier temps, je ne peux pas y croire. Mon papa était pour moi un mec tellement solide, il ne pouvait pas partir comme ça.

Papa, au début tu ne voulais pas d’enfants, mais finalement tu ne l’as jamais regretté. Même si on n’en parlait pas souvent tu nous aimais beaucoup. Papa, tu étais pour moi un être paradoxal, tu avais à la fois quelque chose du vieux sage et de l’éternel adolescent de 14 ans avec tes vannes (un peu moisies) et ton petit air espiègle et ton regard amusé. Mon vieux tu étais un hipster avant l’heure, un non conventionnel, un anticonformiste tant au niveau de ta personnalité bien marquée que de ton apparence parfois un peu spéciale … (on a réussi à te faire enfiler un costar une fois dans ta vie et c’était un miracle !). Quelque part ce que les autres pouvaient en penser tu t’en fichais pas mal, tu étais un mec entier et je t’enviais cela. Tu étais éternellement en retard, maman disait d’ailleurs, avec son humour noir, que même le jour de ton enterrement tu serais en retard et que tu courrais derrière ton cercueil… Mais hélas aujourd’hui tu es bien là, à l’heure.

Évidemment tu avais également beaucoup d’esprit et toujours un incroyable sens de la formule, j’espère en avoir un peu hérité … Je crois que c’était une des choses qui te faisait le plus plaisir dans la vie c’était de faire rire les gens, de les amuser parfois même de les choquer. En tout cas une chose est sûre tu ne laissais personne indifférent !
Tu avais aussi une intarissable soif d’apprendre et à peu près mille passions différentes. Un véritable puit de sciences, une encyclopédie vivante mon paternel et en tous domaines, les Egyptiens bien sûr (désolée on aurait aimé te construire une pyramide mais là tout de suite c’était compliqué, je crois que tu ne nous en voudras pas…) mais aussi, la physique, la chimie, la mécanique, l’architecture, les bateaux et j’en passe… D’ailleurs notre maison était devenue au fil des années un vrai cabinet de curiosités.
Tu avais à cœur de nous faire partager tout ce savoir (même si nous n’étions pas toujours aussi enthousiastes que tu ne l’aurais voulu il est vrai…). Tu as regretté que je ne sois pas plus intéressée que ça par les sciences mais une chose est sûre je pense que tu m’as transmis ton sens de la curiosité et cette ouverture d’esprit !

Tu savais aussi nous poser des limites quand il fallait, quand on devenait disons-le des sales gosses. Maman dit toujours que j’ai fait ma crise d’adolescence à 3 ans et j’imagine que ça ne devait pas être facile tous les jours. Je pense que tu as été aussi pour moi une figure d’opposition, quelqu’un contre qui me dresser et m’opposer. On avait tous les deux un peu un caractère de cochon et on avait tendance à se rentrer dans le lard. Mais on arrivait toujours plus ou moins à se réconcilier et on se marrait bien tous les deux. Grâce à tes talents d’architecte, tu m’as aidée à me construire pour devenir la jeune femme que je suis aujourd’hui, une « super nana » comme tu disais si fièrement. Tu étais aussi un homme qui savait faire preuve d’une grande sensibilité, tu n’avais pas peur de parler d’émotions et tu n’hésitais pas à me dire « On est fiers de toi », « Je suis bien content d’avoir une fille comme toi » notamment quand j’ai fait mon voyage (enfin) en Corée cet été et quand je suis partie pour entrer en master et vivre ma vie de néo parisienne. Maman, les derniers temps me disait « tu ressembles de plus en plus à ton père », au début ça m’énervait un peu mais aujourd’hui, c’est une vraie une fierté !

Victor lui aussi se souvient : Je me rappelle des bons moments en famille, les parties de jeu de société et le « air hockey ». Nous regardions tous les deux des documentaires passionnants sur l’Égypte ancienne, l’aviation, la réparation de vielles voitures et j’en passe… On avait des goûts bien différents en matière de série mais on avait en commun notre cher RDV familial devant Game of Thrones et on pouvait s’en féliciter !

Papa, on t’aime.
Félicie